Retour sur les traditions du 1er mai
Au lendemain du 1er mai, petit historique de ce jour férié !
Des traditions luxembourgeoises qui perdurent pour le 1er mai… mais quelles sont-elles ?
La fabrication de la « Meekranz »
Elle signifie la « couronne de feuillage de mai ». Tradition très ancienne, elle est avant tout l'occasion de se rassembler pour la tresser entre membres d'associations locales.
Les volontaires se retrouvent en forêt pour la confectionner avec des feuillages ou des jeunes pousses d’arbre : ils ramassent ce dont ils ont besoin et réalisent le tressage dans la bonne humeur. Comme l’a rappelé lundi l’ex-Ministre de l’environnement, Carole Dieschbourg, pas besoin d’autorisation pour fabriquer sa « Meekranz » !
Une fois achevée, la « Meekranz » est accrochée sur la porte d'un local associatif ou d’un café. S’ensuit généralement des festivités où le Maitrank ou « Meekranz » peut être dégusté. Il s'agit d’une spécialité de la région d'Arlon, un vin aromatisé à l'aspérule odorante selon diverses recettes familiales.
Une autre coutume, devenue désuète, est nommée le « Meebam » (qui signifie arbre « de mai »). Dans nos campagnes, il était d'usage pour les jeunes hommes de planter un « Meebam » dans le jardin des maisons où habitait une jeune fille dite « à marier ». Un « Meebam » était également planté devant la maison du bourgmestre d'une commune en témoignage de la satisfaction de la population pour tout ce qui avait été accompli durant l’année. Lorsque aucun n’était planté, les habitants marquaient alors leur mécontentement.
La fête du travail
Si pour la majorité d’entre nous, ce jour férié est devenu banal, il faut se souvenir qu'historiquement, avant d’arriver en Europe, la Journée internationale des travailleurs devenue Fête du Travail, a été introduite aux États-Unis en 1886.
Au Luxembourg, grâce à la mobilisation des syndicats qui ont émergé en 1916, des améliorations pour le milieu ouvrier de l'époque ont pu être obtenues, comme la journée de huit heures qui fut adoptée en 1918. Aujourd'hui encore, la journée du 1er mai est une célébration pour les principaux syndicats du pays qui organisent une fête populaire et posent encore leurs revendications.
Le 1er mai rime avec muguet : et pourquoi ?
La tradition dit que le 1er mai, on offre un brin de muguet. Cette délicate fleur à multiples clochettes blanches ou rosées et à la senteur boisée est originaire du Japon. Fleurissant en mai, elle symbolise la renaissance.
L’histoire raconte que c'est le 1er mai 1561 que Charles IX instaura la tradition d'offrir du muguet à cette date en guise de porte bonheur. Aujourd'hui le muguet est toujours considéré comme un symbole de chance. Selon la légende, plus la fleur est fournie en clochettes, plus grande sera la chance.
Cependant, il faut manipuler cette plante avec précaution car celle-ci peut se révéler toxique : autant ses clochettes, ses feuilles que l’eau du vase. Il est donc déconseillé de mettre un brin dans sa bouche, et recommandé de se laver les mains après avoir touché la plante et ne pas laisser l’eau du vase.